Dates inconnues
Jacques Belin est surtout connu comme photographe important de la Résidence. (Services du Protectorat français au Maroc). Sous l’impulsion de Lyautey, les arts furent fortement sollicités pour promouvoir la conception « à la française » du Maroc : Brion et Cadet contribuèrent à définir un style architectural, Alfred Bel créa le musée du Batha, on restaura des madrassa et de vastes campagnes photographiques furent conduites, au service évidemment d’une propagande : montrer que la présence française au Maroc était au service d’une mission, de la modernité, attirer des investisseurs, des touristes, construire une image attractive du Maroc.
Mais Belin était talentueux. Il connaissait tous les photographes de son temps : Gillet, Besancenot, s’intéressaient à la riche diversité de la culture marocaine : à ce titre, il photographia les tribus berbères (« Images du Maroc Berbère» publié avec H. Duquaire, Plon, 1947). Une exposition à Bruxelles, en 2013, a montré son talent : paysages et portraits. Belin écrivait en 1947 : « Nous voudrions montrer les habitations, les visages, les jeux, les travaux des Berbères, la plus antique race du Maroc ».
La Maison de la Photographie possède un fonds de magnifiques tirages d’époque de Jacques Belin. Les Archives du Protectorat, à Nantes, possède un fonds important.
Notes:
« Le Maroc en noir et blanc », Centre de la culture judéo-marocain, Bruxelles, 2013
H. Duquaire, J. Belin : «Les Berbères », Plon, 1947
Archives du Protectorat au Maroc : Nantes.